N’importe quoi? Une hache bien entendu! (0)
Difficile matin où je me réveille avec une gueule de bois monstrueuse après une soirée au coca-fraise parce que Patrick n’avait plus de grenadine. Faute de grive on mange des merles dit un vieux proverbe à la con qui ose venir frapper à la porte de ma boite crânienne alors même que je ne suis pas tout à fait réveillé. Comme le disait Desproges qui fut un chaud lapin avant de devenir un bout de viande froide, le respect se perd dans les usines du grand père à Souchon. Pourtant je suis à peu près certain que les ouvriers sri lankais, eux, restent parfaitement soumis à l’ordre établi, « pauvres » masses populaires laborieuses exploitées par un patronnat parfaitement décadent aurait dit Georges en son temps, mais on ne trouve plus un seul communiste potable aujourd’hui en Europe, et c’est bien dommage quelque-part. Cette histoire de patronat parfaitement décadent me fait d’ailleurs repenser avec un sourire quelque-peu condescendant à la conversation fort instructive que j’entendais hier soir dans un bar pas très branché de la capitale entre une bande de jeunes pas vraiment délinquants à propos de tout et surtout de n’importe quoi. Après avoir pendu quelques patrons autour d’une mauvaise bière, ils se sont attaqués de concert à ces parents séropositifs qui donnent tout de même naissance à des enfants. Il leur semblait absolument dégueulasse – sous le prétexte de vouloir des enfants envers et contre tout – de donner naissance à de pauvres petits êtres déjà condamnés à mort. Il semblait oublier que, n’importe comment, nous le sommes tous, avant d’enchaîner sur les femmes du Bhopal qui, suite à la catastrophe de 1984 et aux problèmes génétiques qui s’ensuivirent, se retrouvent affublées de clitoris de cinq centimètres. Et il paraît que c’est la même chose du côté de Tchernobyle.
Comme quoi, depuis qu’on a rendu l’école obligatoire, n’importe quel peigne cul se prend pour un savant, un érudit, un philosophe, mais quand j’y pense, pas un seul d’entre eux n’a pu me donner les chiffres de la production d’acier au Sri Lanka en 1996.